Filiation Auriol de Saint Papoul Création janvier 2014

Recherche avec un généalogiste de Castelnaudary

Ces travaux ont dû être suivi par les tantes à Langautier qui s’activaient pour le compte de leur neveu Antoine. Naturellement, il s’agissait d’une tentative vouée à l’échec, l’homonymie n’étant pas filiation.

Certificat constatant que d’Auriol de Langautier appartient à l’ancienne et noble famille des d’Auriol

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Ecrit d’une écriture malhabile et d’une orthographe approximative.
Ce pourrait être Thérèse pour la similitude de l’écriture de son carnet.

Je déclare et certifie qu’il y a longtemps que je savais que la famille de monsieur d’Auriol de Langautier est issue d’une branche de notre ancienne et noble famille d’Auriol et son descendants de Jean le plus jeune susnommé par notre père qui le nomme tel dans son testament et le déclare absent et charge ses autres enfants de lui remettre ses droits exigibles de tous ses biens et de ceux de sa mère après sa mort.

Ses enfants firent un partage de ces biens secrètement comme ordinairement sont traitées les affaires de famille.

Les droits de ce cadet étant… par ses frères, ils les ont comme ce frère a eu et ont éludé longtemps le payement.

Mais moi, qui suis nanti de tous les actes et titres de la famille, je déclare et certifie qu’ils sont nos proches parents et qu’ils sont issus de noble Jean d’Auriol, le plus jeune en étant assuré par… qu’ils ont tous vécu tous très noblement et quasi tous ont porté les armes au service du roi.

Pour ce qui est des biens de la légitime et des intérêts, nous avons fait nos conventions et la payons à deniers de couvent.

Le contrat porte sa quittance, nous promettons lui remettre tous les actes et titres de notre noblesse. Je déclare qu’elle… appartient par droit de génération.

1773 – Recherches généalogiques

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À mademoiselle de Langautier à Langautier

Mademoiselle,

je n’aurais pas gardé si longtemps le silence vis-à-vis de vous si je n’avais été contrarié dans mes bonnes intentions. Il fut un temps ou avec les éclaircissements que j’ai aujourd’hui, j’aurais pu disposer, du moins par intérêt, des volontés des MM. d’Auriol.

Mais il y a déjà 4 ans que nous étions en grande froideur et aujourd’hui nous avons ensemble un procès odieux ?

Vous jugez bien mademoiselle que tout espoir m’est interdit. J’en suis navré et je ne puis vous exprimer le regret que j’ai de ne pouvoir vous être aussi utile que je l’aurais désiré.

D’ailleurs, il est des observations sérieuses que le papier ne peut comporter. Aujourd’hui, personne ne peut mieux vous servir que M. Negret. Plaignez moi de mon impuissance et rendez-moi la justice de me croire avec les sentiments les plus sincères, les plus entiers, les plus respectueux.

Mademoiselle, votre très humble et obéissant serviteur.

Tréville Combal Ferre

Autre lettre, reproches mal fondés

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Mademoiselle,

Votre lettre… parvenue tard à Castelnaudary. Malgré les reproches mal fondés que vous me faites, je me hâte de vous répondre et de me blanchir.

Dès le commencement vous m’avez demandé de vous procurer les renseignements nécessaires pour établir votre descendance sur les titres actuels de la maison d’Auriol.

Ces renseignements doivent nécessairement dépendre la relation qu’il peut y avoir entre vos actes et ceux de nos Auriol. Toutes vos recherches ont abouti à prouver une généalogie informe, sans dates, sans documents, néanmoins porté si savamment nous oblige et j’ai fouillé dans toutes les archives des Auriol afin de trouver quelque connexité entre ces titres et votre généalogie et je n’ai rien aperçu qui put même donner quelques idées de jonction de branche et je me suis hâté de vous en donner avis.

De bonne foi, mademoiselle, si quelqu’un allait vous prier de lui faire un assortiment sans vous fournir rien de nécessaire, sans preuves qui vous suffisent, on ne saurait bâtir sans matériaux une généalogie, sans pièces indicatives. Si vous croyez pouvoir faire adopter une généalogie sans preuves, vous n’avez besoin de personne.

Engagez celle que vous avez et vous réussirez sans aide. Mais s’il faut des titres, comment voulez-vous que je supplée sur trois ou quatre générations qui vous ont précédé.

De bonne foi, mademoiselle, réfléchissez sur vos plaintes et vous les trouverez trop légères. Je vous réitère l’offre de mes services, mais faites au moins de votre côté que je puisse agir, fait étonnant, d’être avec respect, mademoiselle, votre humble et obéissant serviteur.

Aux Pascals, ce 5 août 1773, Tréville Combal Ferre

Autre lettre

Mademoiselle, je n’aurais pas gardé longtemps le silence vis-à-vis de vous si je n’avais été contrarié dans mes bonnes intentions. Il faut un temps où ave les éclaircissements que j’ai aujourd’hui, j’aurais pu disposer du moins par intérêt des volontés des MM. d’Auriol, mais

Autre lettre, pour me blanchir

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Mademoiselle de Langautier à Langautier

Mademoiselle,

votre lettre quoique recommandée, m’est parvenue très tard, soit par négligence de vos correspondants soit parce que je suis absent depuis des mois de Castelnaudary. Malgré les reproches mal fondés que vous me faites, je me hâte de vous répondre et de me blanchir s’il est possible.

Dès le commencement vous m’avez demandé de vous procurer les renseignements nécessaires pour établir votre descendance sur les titres actuels de la maison d’Auriol. Ces renseignements doivent nécessairement dépendre de la relation qu’il peut y avoir entre vos actes et ceux de nos Auriol. Toutes vos recherches ont abouti à trouver mes généalogies informes, sans dates, sans documents.

Néanmoins… vous obliger j’ai fouillé dans toutes les archives des Auriol pour trouver quelque… entre ses titres et votre généalogie et je n’ai aucun aperçu qui put même donner quelque idée de jonction de branche

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et je me suis hâté de vous en donner avis en vous priant de voir si vous ne trouveriez quelque acte du temps qui put au moins fixer le temps de la jonction.

De bonne foi, mademoiselle si quelqu’un allait vous prier de lui faire un assortiment sans vous fournir rien de nécessaire, sans même que vous puissiez en prendre comment faire, vous avez la meilleurs volonté du monde pour remplir la commission que diriez-vous si dans cette… on vous blâmait de ne pas travailler.

On ne saurait bâtir sans matériaux ; une généalogie est un édifice et un assortiment. La meilleure volonté possible ne peut rien sans pièces indicatives. Si vous croyez pouvoir réussir ou faire adopter une généalogie sans preuves, vous n’avez besoin de personne.

Envoyez celle que vous avez et vous réussirez sans aide. Mais s’il faut des titres, comment voulez-vous que je supplée aux trois ou quatre générations qui vous ont précédé ? De bonne foi, mademoiselle, réfléchissez, sur vos plaintes et vous les trouverez trop légères. Je vous réitère l’offre de mes services mais faite au moins de votre côté que je puisse agir.

J’ai l’honneur d’être, avec respect, mademoiselle, votre humble et obéissant serviteur ?

Tréville Combal Ferre

Aux Pascals, ce 25 août 1773

Explications

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Référence faite au neveu, soit Joseph, soit Antoine

Je reçois toujours mes chères demoiselles, avec reconnaissance, plaisir, délectation les lettres dont vous m’honorez et les marques d’amitié que vous me continuez. Il est vrai que j’ai été sérieusement malade et que je suis assez remis. Mais malgré cela, mes occupations actuelles, le dérangement du temps et l’inconvénient des chemins s’opposent au plaisir que j’aurais d’ajouter à votre chère connaissance celle de votre neveu.

Mais comme il y a apparence que vous l’avez pour l’hiver et que dans cette saison morte il se trouvera des jours propres à voyager, j’en profiterai certainement pour jouir de ce double avantage.

En attendant, il est juste que je satisfasse M. votre neveu à raison de ses observations qui sont judicieuses et qu’il aurait déjà éclaircies s’il avait vu toute notre correspondance antérieure, il est donc essentiel de reprendre à la source.

Sachant que j’avais dressé la généalogie de nos Auriol, vous me faites l’honneur de vous adresser à moi pour m’engager à dresser la vôtre en la liant à celle de ces messieurs dont vous croyez être descendus. Je m’offre de bon cœur à faire tout ce qui dépend de moi, mais j’observe que sans acte ou du moins sans adminicules je ne puis rien ; d’autant moins que par la connaissance que j’ai de la filiation de mes Auriol, je ne trouve nul vestige d’autre branche.

Après une infinité de contre temps, de préliminaires, de correspondances, vous me faites enfin connaître à fond la généalogie de votre branche que vous prétendez certainement issue de nos Auriol. Vous ajoutez qu’il est certain qu’un Jean, s’étant amouraché d’une fille de Loubens, quitta le service et l’épousa à l’insu de ses parents, prenant la précaution de ne pas placer la qualité de noble dans son contrat de mariage.

Voilà votre dire et votre plan sur lequel vous auriez voulu opérer pour vous faire reconnaître nobles, assurant qu’avec les amis que vous avez en cours, vous viendrez facilement à bout de tout.

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Mais, mesdemoiselles, dès que nous rapprochâmes vos actes et ceux de mes Auriol, nous aperçûmes que votre plan était insoutenable. En effet, que voyons-nous dans les actes de nos Auriol ? Le voici, Etienne Auriol, marchand de Castelnaudary a quatre enfants males : Raymond, Louis, Jean et Jean. Raymond fut prêtre et docteur, il acquit des biens immenses qu’il laissa à ses frères. Louis, aussi prêtre et fort riche donne à ses neveux fils de Jean second. Jean premier devient avocat, peut-être même conseiller au parlement. Il s’établit vers 1480 à Montauban, épousant Catherine Mongvillon et l’on n’a trouvé aucun vestige de sa lignée. Enfin Jean second est marchand à son tour, mais ayant acquis quelque fief, il quitte le commerce et prit la qualité de noble dans certains actes. Il teste en 1506. Dans cet acte, il ne prend point la qualité de noble. Il déclare qu’il laisse pour enfants : Jean l’ainé, Blaise, Robert, Louis, Robert, Jean moyen et Jean cadet. Il déclare que Jean l’ainé est majeur et marie, sa filiation est connue, nos Auriol d’ici en descendent et dans cette filiation bien établie par actes, on ne trouve aucun Jean qu’en 1650.

Le testateur déclare 2° que Jean moyen est marié et émancipé quoique mineur. Ce jean moyen est auteur d’une branche dont il vit même la fin et ses biens passèrent à Hugues mentionné dans votre généalogie. Il était si peu connu pour noble qu’il fut second consul de Chauvi et ne put jamais obtenir de la communauté la décharge des impositions ordinaires. Cela se passe en 1530. Le testateur déclare 3° que tous ses autres enfants sont mineurs, et que Jean cadet, l’un d’eux est la guerre.

En 1509, ces enfants font un partage. Jean moyen présent est reconnu héritier et on y stipule pour Jean cadet qu’on dit encore mineur et qui est à la guerre et peu après, Roger et Louis ses frères partagent les biens dudit Jean cadet en qualité de ses héritiers testamentaires.

Voilà mesdemoiselles ce que présentent les actes authentiques de nos Auriol comme des faits évidents, établis, incontestables.

Venons aux vôtres.

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Il est prouvé par une foule d’actes qu’en vertu d’une filiation connue, suivie et non interrompue, vous descendez d’un Jean Auriol vivant et marié en 1500 et marchand de Loubens ; et les cadastres de Loubens établissent qu’avant 1 500 ce Jean, ainsi que Guillaume, Bernard, Antoine et plusieurs autres Auriol y possédaient des biens, fonds, partie desquels ont postérieurement appartenus à leurs descendants qui de père en fils ont été pendant 6 ou 7 générations marchand dudit Loubens.

Voilà qui est incontestable par vos propres actes et cela fait évidemment tomber votre plan et la descendance qu’on vous avait inculquée.

En effet, je crois bien et je le présume très fort que les Auriol de Loubens et ce Castelnaudary ont une même tige, mais la séparation de ces branches s’est faite dans le temps ou cette famille était réellement marchande, c’est-à-dire plus ou moins avant 1 500, et comme il… que Jean Auriol, seigneur de Montagut, testateur en 1508 est le premier qui ait usurpé la qualité de noble, ayant été lui-même marchand, il ne vous est pas possible de revendiquer une ancienne noblesse que vous ancêtres n’ont jamais eue.

Il ne vous sert à rien de supposer que votre premier Jean soit le fils du Jean, seigneur de Montagut qui prit la qualité de noble parce que vos auteurs ayant été marchands pendant 6 ou 7 générations, vous auriez peine à vous faire réhabiliter, et que si l’on vous admettait à pouvoir espérer cette réhabilitation, vous seriez obligés de prouver au-dessus de ce Jean, au moins quatre degrés de noblesse, ce qui est impossible.

Du reste, je vous ai fait observer dans le temps que votre Jean ne pouvait être le fils de Jean, susdit seigneur de Montagut puisque 1° celui-ci eut à la vérité trois fils du nom de Jean, mais le premier épousa une Roquefort, résida à Castelnaudary et mourut en 1506. On a son testament ne laissant que Louis qui lui succédât et eut lignée.

Le second Jean fut seigneur de Montagut et… résidât à Chauvi jusqu’en 1530.

Le troisième mourût en 1510, faisant héritiers ses deux frères.

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Le vôtre ne s’y trouve donc point. D’ailleurs le marié avec lignée en 1 500, et possédant antérieurement des biens, fonds à Loubens avec ses oncles et frères ne pouvait être ledit Jean troisième encore mineur en 1509, et dont les frères, oncles et ancêtres n’ont jamais rien possédé à Loubens. Il est donc évident que vous ne pouvez rien espérer de votre véritable descendance.

Cependant, animé du juste devoir de rendre un service signalé à votre famille, vous avez instamment souhaité de la faire déclarer noble. Vous avez proposé même à ce sujet des moyens impraticables ; et moi, mesdemoiselles, animé du vif empressement de vous rendre tous les services imaginables, j’ai cherché dans tous les actes de mes Auriol à ajuster vos… de façon à vous faire réussir et j’ai ou l’avais trouvé. Je n’ai jamais prétendu que mon système fut évidemment fondé en titres. Il ne peut même l’être dès que nous savons que Jean époux de le demoiselle Helles ne fut jamais fils d’Antoine Auriol, seigneur de Montagut ; mais j’ai soutenu qu’avec des bons amis, toutes les difficultés s’aplanissent.

Au demeurant, il n’y a qu’une alternative. C’est ou de renoncer à tout espoir de noblesse, où à saisir les moyens de l’acquérir. Or il est inutile de songer à une véritable réhabilitation, puisque ne descendant point d’aucun ancêtre noble, il n’est plus possible de se faire réhabiliter.

Encore moins, pouvez-vous entreprendre de prouver votre noblesse par actes puisqu’il n’en n’existe point. Il faut donc se résoudre à l’acquérir en forme. Or pour l’acquérir, il n’y a que trois moyens connus : 1° l’anoblissement pur et simple, 2° l’’acquisition de quelque charge donnant la noblesse, 3° l’anoblissement en tant que de besoin.

L’anoblissement pur et simple est fort couteux et ne s’obtient même ordinairement que sur les motifs de certains services signalés. Je crois donc ce moyen impraticable.

L’acquisition d’une charge est un moyen facile ; mais outre certains désagréments qui en résultent, il faudrait qu’elle fût acquise par M. votre frère or, dur caractère dont il est, je crois que vous ne comptez guère sur lui.

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Ces considérations me déterminant à préférer la voie d’un anoblissement en tant que de besoin, c’est la route la plus facile, la plus honorable et la plus courte en pareille circonstance, dès que l’on a des amis en état d’appuyer l’entreprise.

Pour y parvenir, que faut-il faire ? Présenter une généalogie probablement appuyée. Je dis probablement, car personne ne s’aviserait de demander des anoblissements en tant que de besoin, s’il présentait des preuves incontestables. Mais on n’y a recours que lorsqu’il est probable qu’on descend d’une souche noble, mais qu’il peut y avoir des difficultés ure les preuves de filiation.

Sur ce principe, vous commencez par établir que vous venez de noble Hugues Auriol seigneur de Montagut. Vous prouvez que cet Hugues fut incontestablement aïeul d’un Paul et d’un Jean. Vous prouvez encore que vous descendez évidemment de Jean, marchand de Loubens vers 1600, et vous ajoutez que ce Jean, marchand, est le même que Jean, frère de Paul.

C’est là que vous trouvez un défaut de preuve. Vous avez raison, et c’est précisément à raison de ce défaut qu’après avoir demandé une réhabilitation qui vous servit… Ce défaut vous contraint directement à un anoblissement en tant que de besoin.

Du reste, quoique les preuves décisives manquent à ce degré, vous présenter des présomptions assez fortes pour faire adopter votre généalogie. Vous prouvez qu’à raison du peu de fortune l’oncle et le frère dudit Jean avaient dérogés de leur noblesse, que même le frère refusait de donner audit Jean la qualité de noble, ce qui ne pouvait provenir que d’un état évidemment abject pris par ledit Jean.

D’ailleurs c’est ici le même nom, le même temps et le même pays. Tout cela concourt, non à fournir des preuves sans réplique, mais à faire adopter la généalogie comme bien vraisemblable.

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C’est précisément dans ces cas vraisemblables, et où quelque chose manque aux preuves qu’on obtient un anoblissement en tant que de besoin, par clause expresse jointe à la réhabilitation.

Il faut que des amis pour… le motif de cette conduite dans le gouvernement ; et que dans ces cas problématiques, il vaut mieux un frère noble que d’en dégrader un.

D’ailleurs, point d’inconvénient à le tenter, le pis-aller serait de ne pas réussir et en ce cas, il n’y a rien à perdre ; et si l’on réussit, on gagne beaucoup. Il y a même cela de particulier à cette marche que la noblesse devient assurée et irrévocable, puisque, qu’elle qu’ait pu être la roture antérieure, la volonté du prince rectifie tout.

Aussi a-t-on vu des familles en possession de leur noblesse depuis cent ans et plus, demander de pareilles lettres pour que l’on ne put plus leur opposer une origine vicieuse ; et il en résulte un avantage notable vis-à-vis du public, c’est que le public peut envier qu’on est réellement issu d’une noblesse ancienne.

Je reconnais donc que M. votre neveu a judicieusement ordonné en homme connaisseur ; mais n’étant point instruit à mes motifs, il n’a pu donner son consentement à cette généalogie. C’est maintenant à votre famille à voir le parti qu’elle doit prendre.

Je ne cesserai d’insister sur le précédent parce que je suis convaincu qu’il n’en n’est point de plus simple ni de plus avantageux.

Il me tarde de faire connaissance avec une personne qui joint à l’avantage de vous appartenir celui de raisonner solidement.

Je vous prie de ne pas m’oublier vis-à-vis de vos chers voisins et de me croire avec les sentiments les plus distingués et les plus irrévocables, mes demoiselles, votre très humble et…

Le chevalier Tréville Combal Ferre

Mémoire pour la famille d’Auriol Langautier

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1501, Contrat de mariage entre Jean Auriol fils de Jean et Marie Bourrassié

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Au nom de Dieu, soit… tous présents et à venir que l’an 1501 et le 5e jour du mois de novembre après-midi à Toulouse, régnant très chrétien prince Henry…

1509, copie d’accord & partage entre messires d’Auriol fils de Jean

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Suivant les pactes faits et accordés entre nobles hommes maitre Blaise d’Auriol, docteur en droit, Rougé Louis et Robert d’Auriol écuyers, fils légitimes et naturels de feu noble Jean d’Auriol, en son vivant, seigneur de Montégut…

Mémoire

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Une famille réduite par un revers de fortune à déroger pendant plusieurs générations à sa qualité de noble a aujourd’hui recours à la justice et à la bienfaisance de son prince pour être réhabilitée dans son ancien état ou même si le cas y échoit pour être de nouveau anoblie en tant que de besoin.

La famille d’Auriol est notoirement ancienne en Lauragais, il existe des pièces qui prouvent qu’elle était noble et possédait des fiefs dès avant 1400 ; et à la recherche faite par M. de Bezons en 1668, elle produisit des preuves authentiques jusques en 1482, appert du jugement de noblesse rendu le 18 juillet 1669 qu’on produira en expédié original des archives de Montpellier.

Ce jugement rendu en faveur de nobles François, seigneur… prouve que Jean Auriol, seigneur de Montagut vivant en 1480 et testateur en 1506 eut quantité d’enfants males qui formèrent plusieurs branches principales…

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… à cette époque Jean Auriol, cadet de famille se trouvant sans fortune épousa la fille d’un marchand de Loubens et suivit le commerce ainsi que ses descendants pendant trois générations en tout, et c’est un descendant de… qui réclame les bontés de son prince.

Il ne s’agit pas d’examiner si certain nombre de générations en roture peuvent faire radicalement perdre l’ancienne noblesse. C’est pour éviter cette discussion que le suppliant demande par alternative qu’il plaise à sa majesté ou le réhabiliter ou l’anoblir derechef en tant que de besoin, alternative qui tranche toute discussion et qui dépend uniquement des preuves comme le suppliant descend de parents nobles et reconnus tels ; on va donc s’attacher à donner le précis des preuves de filiation qu’on a pu rassembler conformément au tableau généalogique ci-joint.

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Du 19 février 1633, par Berthoumine Heilles, veuve de Jean Auriol marchand de Loubens, mère de Bertrand, de Peironnette veuve de Nicolas de Saint-Cheli, fait héritiers Pierre et Jean Auriol frères et fils dudit Bertrand.

On par les actes que Hugues d’Auriol seigneur de Montagut épouse…

Jean n’étant que simple légitimaire fut réduit à se faire marchand de Loubens en épousant Berthoumine Heilles. On assure qu’il ne passa point de contrat de mariage et l’on n’a trouvé de testament de son épouse.

Pour qu’on veuille faire attention aux actes, on voit que Paul fut incontestablement frère de Jean et ce qui prouve que le marchand de Loubens est le même que ce Jean le frère de Paul, c’est que dans le contrat de mariage dudit Paul, celui-ci prend la qualité de noble et la donne à Guillaume son oncle, mais s’agit-il de Jean son frère, il lui refuse la qualité. Ce fut sans doute parce qu’il n’osait pas se donner le ridicule de qualifier de noble un marchand. Cette même observation doit être faite à raison de la Diète de 1608. On n’y dit pas nobles Paul et Jean, mais noble Paul et Jean frères.

Enfin, on croit devoir de faire observer que le nom de la famille est Auriol et non Dauriol. Il… que l’usage de la province est de mettre un D ou de devant tous les noms nobles et de ne le placer jamais à l’égard des roturiers. On fait cette remarque à raison de la différence qu’on trouve dans les actes sur le nom Auriol.

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Du reste, ce n’est pas le cas d’ajouter ici le surplus de filiation jusques au suppliant. Il prouvera dès qu’il sera temps que Jean, époux de ladite Heilles fut père de Bertrand aussi marchand époux de Jeanne Ducrose, qui acheta en 1632 le domaine de Langautier d’où cette branche a pris son surnom jusqu’à ce jour.

Que dudit Bertrand vient Pierre, aussi marchand et puis bourgeois de Loubens, époux de Guillemette Estardier dont Jacques bourgeois, époux de Jeanne Tirou, mère de Jean-Pierre, aïeul du suppliant, qui est fils d’une Montlezun et petit-fils d’une Puybusque, familles connues pour noble et très anciennes et qui ne se sont alliées qu’en raison de la notoriété de sa noblesse primitive.

On espère donc avoir évidemment démontré l’ancienne noblesse de cette branche des Auriol qui sont conséquemment dignes de la grâce qu’ils sollicitent ;

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